Aller au contenu principal
Foto: Ans Brys

Une vie obscure

On sait beaucoup moins de choses sur le grand Pieter Breughel que sur Rubens par exemple, qui vécut deux générations plus tard. On possède quantité de lettres de Rubens et il a laissé une œuvre très riche. Ce n’est pas le cas de Breughel. Que savons-nous vraiment de lui ?

  • Le jeune Breughel entre en apprentissage dans les années 1540 chez Pieter Coecke d’Alost, un artiste au talent multiforme. Coecke a pendant des années un atelier à Anvers. Breughel y rencontre la jeune fille de son maître qui deviendra son épouse : Mayken Coecke. Pieter Coecke meurt en 1550.
  • 1551 : Breughel n’a plus de maître. Il devient membre de la guilde Saint-Luc à Anvers, qui défend les intérêts des peintres. Il a alors vingt-ans.

  • 1552-1554 : Breughel voyage : les Alpes, le sud de la France, l’Italie jusqu’au bout de la botte. Il séjourne aussi à Rome comme en témoignent certains de ses dessins. Il est fortement impressionné par les Alpes, selon son biographe Karel van Mander.
     
  • 1554 ou 1555 : à son retour, Breughel travaille pour l’éditeurs de gravures anversois Hiëronymus Cock. Il s’établit sans doute une nouvelle fois à Anvers vers 1555. Leur collaboration est intense.
     
  • 1563 : Breughel épouse Mayken Coecke en l’Eglise de la Chapelle de Bruxelles. Il s’établit alors dans la capitale. Pour être près du centre du pouvoir, des commanditaires ?
     
  • 1569 : Breughel meurt à Bruxelles. Il a entre 38 et 43 ans. Il y a encore à l’Eglise de la Chapelle un souvenir de lui. Son fils Jan n’est qu’un nourrisson quand son père meurt. Son frère aîné a cinq ans. Leur mère, Mayken Coecke, meurt dix ans plus tard. Les deux frères apprennent la peinture de leur grand-mère.
     
  •  Les deux fils de Pieter vivent et travaillent à Anvers. Pieter est reçu à la guilde Saint-Luc d’Anvers comme franc-maître en 1585, Jan en 1597.