Cette équipe est constituée de quantité de personnes. Il faut avant tout l’œil d’un connaisseur. C’est sans conteste l’apanage du restaurateur Joost Caen. Geert Van der Snickt et ses collègues de l’UAntwerpen voient à l’aide de scanners spéciaux ce que l’œil nu ne peut pas détecter et sont ainsi en mesure de déterminer avec minutie la condition du vitrail.
L’assistante scientifique du Musée Mayer van den Bergh Rita Van Dooren suit de très près tout le processus. Et comme il s’agit d’une pièce maîtresse flamande, le Conseil des Chefs-d’œuvre Flamands a aussi son mot à dire. Il y a donc quantité de décisions à prendre. Le maître-vitrier du 13e siècle a par exemple fait une erreur en plaçant à l’envers quelques morceaux de verre rouge en bas du vitrail.
Que faire dans ce cas? Suffit-il de les retourner? Et les morceaux de verre manquants, faut-il les combler par de la peinture et du plomb ou les remplacer par d’autres morceaux? Et dans ce dernier cas, faut-il peindre les nouveaux morceaux?
L’étude de toutes les restaurations précédentes montre que la réponse à ces questions est toujours différente, du respect absolu de la condition de la pièce jusqu’à sa reconstruction radicale. Les restaurateurs du vitrail du Musée Mayer van den Bergh ont toujours tenté de trouver une voie moyenne. Les morceaux de verre rouge ont ainsi été remis à leur place. Pas toujours à l’envers, mais toujours avec de soigneuses retouches.