La restauration commence par l’extraction du vitrail de la fenêtre dans laquelle il a été inséré. Un lieu idéal pour admirer l’œuvre d’art certes, mais beaucoup moins pour assurer sa conservation. L’étude du vitrail en atelier met évidence les dommages causés par les variations de température et d’humidité: le vitrail est clairement attaqué par l’érosion.
Joost fait d’abord un dessin des deux faces du vitrail. Il y trace non seulement la scène et les lignes de plomb, mais aussi l’état du verre, y compris les fissures, les morceaux de plomb cassés et la corrosion. Le panneau est ensuite passé au scanner de macro-XRF de l’UAntwerpen pour recueillir d’autres détails et informations chimiques.
C’est alors que commence le véritable travail du restaurateur, qui commence par retirer le mauvais réseau de plomb des années 1970. Il reste alors sur la table une série de petits morceaux de verre. Des morceaux irrémédiablement cassés, à première vue. Et bien non.
Joost nettoie chaque pièce séparément et décide avec l’équipe de restauration quelles pièces seront restaurées et comment. On sort alors coupe-verre, pinces, pots de colle, peinture et brosses et on allume le four à verre. Voilà un résumé qui ne rend pas vraiment honneur au travail très minutieux de Joost car c’est surtout son savoir-faire qui lui permet de reconstituer le puzzle de morceaux en un brillant vitrail qui interagit à nouveau avec la lumière.
Joost Caen:
“Le verre vit avec la lumière, c’est une matière dynamique. Il magnifie la lumière du matin, la lumière de l’après-midi et la lumière de la soirée.”